La haute qualification du CRT Cisteme dans la radiofréquence est exploitée dans tout le domaine de l’électronique imprimée pour les hyperfréquences. Le développement des appareils, leur miniaturisation ou encore leur montée en fréquence sont autant d’enjeux pour les constructeurs.
Les systèmes communicants se multiplient et évoluent sans cesse. C’est dans ce contexte que sont amenés à évoluer les différents industriels du secteur. Avec leur lot de contraintes… Imaginons une montre connectée Bluetooth : derrière cet objet devenu un standard du quotidien se cachent plusieurs problématiques techniques. Il faut d’abord concevoir le système communicant, c’est-à-dire pour l’émetteur générer un signal, le mettre en forme et le faire rayonner ; et pour le récepteur récupérer le champ, le mettre en forme, traiter les données pour avoir les informations.
A ces « briques » (génération de signal, amplification, antenne, etc.), on ajoute plusieurs contraintes techniques, comme celle, dans cet exemple de capteur Bluetooth, d’intégrer directement toutes ces fonctions dans le support, miniature qui plus est, réalisé à partir de technologie 3D.
Un marché d’avenir avec « énormément d’applications et beaucoup d’enjeux »
« Le système va s’adapter à la forme du poignet. On doit donc être capable sur ce système d’imprimer directement toutes les fonctions, c’est-à-dire de déposer du métal, de reporter des composants dessus, d’imprimer les antennes directement dessus », liste Emmanuel Perrin, responsable de l’axe Systèmes Hyperfréquences chez Cisteme. « On fait de l’électronique imprimée sur des technologies de fabrication additives, ce qui consiste à pouvoir monter par couches un système. Le but est ici de faire de A à Z un dispositif ‘clé en main’ en faisant la partie support, la partie piste de circuit imprimé, le report de composants, etc. », ajoute-t-il.
Dans ce type d’opération, Cisteme n’intervient pas seul, mais au cœur d’un consortium, en charge de la partie radiofréquence, leur cœur de métier. C’est un marché d’avenir. « Il y a énormément d’applications et beaucoup d’enjeux », confirme Emmanuel Perrin, citant « ceux de miniaturisation, de la montée en fréquence, et évidemment les enjeux de productions à bas coût ».
« Avec Cisteme, cela se passe bien car on se retrouve sur certains thèmes, de recherche pour nous et de développement pour eux », confirme Nicolas Delhote, responsable d’une équipe de recherche au sein de l’Institut de Recherche Xlim. « C’est le cas avec la caractérisation des matériaux et l’utilisation technologique de fabrication additive pour la réalisation de circuits et de composants à hyperfréquence. »
« Un CRT (Centre de Ressources Technologiques) pour un laboratoire comme le nôtre est très important, car c’est la pièce qui est à mi-chemin entre le laboratoire et l’industriel. Le cœur de métier d’un laboratoire, c’est d’aller jusqu’à la démonstration à l’échelle laboratoire et à la toute fin de l’échelle, il y a le produit industriel », résume Nicolas Delhote. « Toute une partie de cette industrialisation est l’apanage d’entreprises et le CRT est quelque part par là. On leur passe littéralement le relai. La relation est maintenue, parce qu’on est à l’origine de l’idée, mais on ne fait pas ce qu’ils savent très bien faire : Cette montée en maturité et la connexion avec le monde industriel. »